Information sur le silicium :
3 / Silicium et Ophtalmologie
Pathologie oculaire.
Un ophtalmologiste de Bordeaux, le Docteur Eugène MORISOT s'intéressa, dès 1900, à l'aspect physique et électronique des phénomènes physiologiques. Déjà, avec les moyens rudimentaires existant alors, il obtenait de remarquables résultats en traitant les affections oculaires par l'ionisation (24). Cette technique d'électrothérapie permettait de faire pénétrer dans le globe oculaire divers agents thérapeutiques. Il employait, parmi de nombreux autres ingrédients, les silicates et l'infusion de prèle, qui lui paraissaient les plus appropriées pour traiter les cataractes séniles.
Il existe actuellement en pharmacie une spécialité de gouttes oculaires, le Dulci-phak, à base de silicium organique. Les indications oculaires du silicium, en application locale et en ionocinèse paraissent, dans l'état actuel de nos connaissances, être les suivantes :
Les phénomènes de sclérose, en particulier les cataractes. Si l'acuité visuelle est encore supérieure à cinq dixièmes, la cataracte était considérée par le Docteur MORISOT comme réversible sous l'effet de l'électrothérapie.
L'augmentation de la tension oculaire, le glaucome, du fait de la modification de la composition ionique des divers compartiments de l'oeil sous l'effet du champ électrique et de la reperméabilsation des tissus par le silicium.
Les problèmes vasculaires et les atrophies qui en résultent.
L'ionocinèse apporte une solution au problème des corps flottants du vitré. Le corps vitré, rappelons-le, est un gel colloïdal transparent qui remplit l'ceil du cristallin à la rétine. Il peut se produire, en certains points de ce gel, une floculation. La rétine perçoit chaque floculat comme une image de filament ou de flocon. Il n'y a pas de traitement de cette affection parfois très gênante. Il m'est apparu logique de préparer un bain d'ionocinèse associant au silicium organique les hyposulfites de sodium et de magnésium dont Auguste LUMIÈRE a fait connaître les propriétés anti-floculantes. Il est possible d'éviter par ce moyen l'apparition de nouveaux corps flottants et de réduire notablement ceux qui sont déjà formés.
L'ionocinèse oculaire peut se pratiquer de deux manières :
1° - à l'aide d'une oeillère, sur laquelle le malade se penche pour y tremper l'oeil ouvert. L'oeillère de Morisot était en céramique. Je l'ai faite fabriquer en pyrex, en y ajoutant un ajutage latéral permettant le renouvellement de la solution au cours de la séance. La transparence du pyrex permét de s'assurer que l'oeil trempe parfaitement dans le liquide et qu'il ne se forme pas de bulle de gaz au contact de la cornée, ce qui pourrait occasionner une brûlure. En raison de ce risque, cette technique ne doit être employée que par un praticien qualifié.
2° - à l'aide d'une compresse appliquée sur la paupière fermée. Cette méthode est beaucoup plus simple à mettre en oeuvre. Elle est sans danger. Elle conserve une bonne efficacité car la paupière n'oppose qu'un obstacle négligeable au passage du courant et des ions."